Découvrir Berlin à travers ses artistes et créatrices…

Aurélia Majean et Lucy Owen Jones vivent à Berlin et présenteront ensemble lors de la Nuit des Idées 2020 à l’Institut français de Cologne leur tout nouveau projet abordant le thème : « Être vivant(e) » : Que signifie être » vivante » dans notre société actuelle et en tant que femme ?
Née en 1996, au beau milieu des années où la pop culture explose, Aurélia entretient depuis l’enfance une relation passionnée avec le domaine des arts visuels. Après avoir pris des cours de peinture, de dessin et de piano, elle décide de suivre une formation artistique à Paris. Elle y acquiert une identité visuelle forte, obsédée par l’impact des couleurs et fortement inspirée par les mouvances des années 80/90. Depuis quelques années seulement, elle mélange son amour pour le multi-disciplinarisme à la cause féministe, progressiste qui tente de trouver solutions aux enjeux de 2020.
De trois ans sa cadette, Lucy démontre un fort intérêt pour l’Art et le Design. Ado, elle se familiarise au milieu de la photographie et de la vidéo. Son amour pour l’image est alors encouragé et suivi de près par son professeur d’art au lycée. Elle obtient un BTS en Design de Mode à Marseille, puis décide de voyager en Amérique du Sud. Son retour en Europe se fait à Berlin, où elle y pose ses bagages et commence dès lors une formation en Design de Mode à l’excellente Kunsthochschule de Weissensee. Lucy continue aujourd’hui ses études tout en travaillant ses qualités de photographe/vidéographe lors de son temps libre.
Exposition
Du 31 janvier au 13 mars 2020
au sein de l’Institut français de Cologne

Le concept ? Être vivant(e) implique une notion de limite liée à la condition propre de l’existence, par nature une limite de temps et d’espace.
Ces contraintes sont multipliées quand appliquées aux femmes, que l’on parle d’horloge biologique ou bien d’occupation et d’appropriation de l’espace public. (Le corps féminin étant le plus souvent sujet aux limites les plus importantes et significatives des intérêts capitalistes et patriarcaux.)
En 2020, vivant dans une société où les enjeux semblent de plus en plus pesant (le climat, la crise politique, la réussite personnelle…) il est possible de mener une existence passive et paisible, entièrement perméable à ces enjeux, luttes et débats de société. Cette possibilité semble néanmoins compromise dès lors que l’on est/naît femme.
Nous avons alors donné la parole à 10 femmes plus inspirantes les unes que les autres, vivant sur le sol allemand, en tant que ressortissante nationale ou expatriée, qui tentent avant tout de faire de demain un monde meilleur. En leur donnant la parole, ces super-héroïnes nous expliquent pourquoi elles ont choisi d‘être activistes et comment elles l‘expriment dans leur vie de tous les jours.
Comment luttent-elles dans leur imaginaire et quels supers pouvoirs y développent-t-elles ? On a alors voulu leur donner la parole, écouter quels seraient les outils qui manquent à leur activisme, et déceler ainsi ce qui manque à se sentir pleinement vivant(e).

Interview d’Aurélia
Pourquoi Berlin ?
Berlin est une ville charismatique pour sa diversité et sa scène artistique. Quand j’ai fini mes études à Paris en 2017, j’avais besoin de découvrir un nouveau monde, une nouvelle culture, changer d’air et emménager quelque part en Europe. J’hésitais entre Rotterdam, Bruxelles et Berlin, et c’est au final Berlin que j’ai choisie pour commencer ma carrière professionnelle en tant que graphiste. Et puis sans se mentir, le coût de la vie à Berlin est très attractif !
Qu’est-ce que tu aimes à Berlin ?
Berlin est une ville où on oublie un peu le temps et le monde actuel, où les habitants apprennent à vivre dans une autre dynamique. Originaire de Paris, j’ai été charmée par l’aspect « Récup » omniprésent qu’il y a ici à Berlin, en faisant du nouveau avec de l’ancien, sans nécessairement consommer à nouveau. J’adore tout particulièrement les petits cafés de quartier, qui sont d’ailleurs si nombreux dans toute la ville, où l’on trouve de bons cafés pour peu de sous, installé sur de beaunstx meubles des années 60. Je pense que Berlin est aussi une ville intéressante grâce à son aspect hyper-international, beaucoup de jeunes rencontrés ici sont de nombreuses nationalités différentes.
Quels sont tes repères ? Les lieux que tu aimes et que tu nous conseillerais ?
J’aime beaucoup boire un café et travailler en même temps à Hallesches Haus, un café/brunch mélangé à un design store, le tout dans un ancien bâtiment réhabilité. Quand les beaux jours sont de retour, tu peux me retrouver à flâner à Gleisdreieck ou à Hasenheide avec des amis, autour d’un pique-nique, rythmé par des parties de badminton. L’été, je m’évade souvent le temps d’une journée ou d’un week end dans le Brandenburg ou dans les lacs avoisinant Berlin, par exemple à Teuffelsee (attention : Lac FKK haha). Rien de mieux qu’une bière entre potes à SameHeads pour profiter d’un univers visuel complètement déjanté, ou d’un verre de vin dans un Kneipe du quartier.
Si leur travail vous a plu, n’hésitez pas à retrouver Aurélia et Lucy sur Instagram (aure_majambe / l.ow.j) !